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Qu’est-ce que Rotaflex ? 

Le terme Rotaflex désigne à la fois le matériau breveté par Bent H. Pedersen¹ (« lampe en Rotaflex »), les diffuseurs ainsi réalisés (« piètement surmonté d’un Rotaflex²»), la marque britannique, fondée en 1953 par Bernard Stern (Rotaflex LTD), et plusieurs entreprises.

Le procédé Rotaflex permet de réaliser des objets (essentiellement liés au domaine de l’éclairage) en enroulant du fil d’acétate de cellulose autour d’un support – dont l’objet démoulé conservera la forme. Plusieurs éléments peuvent être collés afin de réaliser des pièces cylindriques, ovoïdes, elliptiques ou de forme complexe.

Les origines de Rotaflex

Lorsqu’il dépose la marque Rotaflex, en 1953, Bernard Stern loue un ancien bâtiment agricole afin de produire une gamme de luminaires à l’aide du procédé mis au point par Bent Hojberg Pedersen³. Plus léger que le verre et moins fragile que le papier, le fil d’acétate de cellulose permet de réaliser une grande variété de formes dans une gamme étendue de couleurs à un prix contenu. Les abat-jours ainsi réalisés sont faciles à conditionner pour le transport.

Très vite, Bernard Stern collabore avec des ateliers étrangers afin de rationaliser la production en l’adaptant aux contraintes autochtones tout en optimisant les trajets d’acheminement entre l’atelier de production et son réseau de distribution⁴.

On retrouve alors Bent Panker et Bent Højberg Pedersen à la tête d’une entreprise Rotaflex danoise dans les années 1950 et il semblerait qu’ils aient vendu le droit d’utilisation de la licence à Plastex⁵. Toujours en Finlande, Rotaflex apparait dans les catalogues Stockmann-Orno.

Rotaflex est déposé aux États-Unis en 1955 et vendu par Glowtex et Heifetz (qui est distribué en Allemagne par Sompex). Vers 1959, Rotaflex LTD entre en collaboration avec Lightolier⁶.

En Australie, on trouve des diffuseurs Rotaflex (Spunlite), ainsi que d’autres créations de la maison britannique (comme la gamme Interplay – sous le nom de Jewelite – de John et Sylvia Reid), dans les catalogues Kempthorne. 

En France, les premiers diffuseurs apparaissent (vers 1954) sur des luminaires édités par Pierre Disderot – qui, associé de Jean Disdero, dédie une entreprise à la réalisation de luminaires Rotaflex, en 1955. À cette même époque, d’autres ateliers du même nom sont enregistrés, entre autres, en Allemagne et, pour des raisons stratégiques, en Belgique⁷ (peut-être en lien avec Massive).

Malgré son rayonnement international et sa longévité, les documents au sujet de Rotaflex sont assez rares et de nombreuses imprécisions (y compris dans ce texte...) demeurent.

Deux catalogues et quelques publicités attestent de la fabrication française d’une quarantaine de modèles et des documents finlandais, américains (Heifetz) et britanniques témoignent d’une production beaucoup plus vaste.

^{1 - En 1953, Bent H. Pedersen dépose, aux USA, un brevet permettant de réaliser des feuilles constituées de fils d’acétates afin de réaliser divers objets. Il améliore ensuite son brevet pour la réalisation d’articles moulés.}

^{2 - Dans les premiers documents Disderot, Rotaflex est écrit en majuscules et l’on y trouve des « diffuseurs ROTAFLEX » (comme s’il s’agissait d’une marque) et d’autres « en ROTAFLEX » (comme s’il s’agissait d’une matière exploitée par ce même atelier).}

^{3 - No de publication : DE875632 (C) – Demande DE1950R0004285}

^{4 - « Spotlight on Rotaflex », Design no 251, novembre 1969}

^{5 - Kaunis Koti, no 4 de 1956}

^{6 - Design no 210, juin 1966}

^{7 - Design no 251, novembre 1969}

Photographies animées

Catalogue Rodisco incorporated (division de The Heifetz Compagny, Clinton, Connecticut). Circa 1960.

Catalogue Rotaflex France, 12 bis rue du Docteur Roux à Choisy-le-Roi. Imprimé par MSP. Circa 1958.

Documents Rotaflex France, 1962 et 1963.

Diffuseurs non-référencés (coll. part.)

Exemplaires

Rotaflex no 9 (France)

Rotaflex no 10 (France)

Rotaflex no 23 C (France)